Le journal Sud Ouest accueille tous les ans ses lecteurs dans sa rédaction bordelaise. La 6e édition de ses portes ouvertes a eu lieu samedi 12 octobre 2019.
« Fin de cavale pour Dupont de Ligonnès ». Sur le présentoir, à l’entrée du 23 quai des Queyries, le titre du Sud Ouest du samedi 12 octobre reprend cette fausse nouvelle. La veille, certains médias ont annoncé que le Nantais soupçonné d’avoir tué sa famille avait été arrêté en Ecosse. Une information démentie dès le lendemain, dont les visiteurs dans le hall ne semblent pas s’émouvoir plus que cela. « Il s’agit d’un emballement médiatique. Tout le monde a suivi sans frein« , commente rapidement le médiateur du journal, Fabien Pont.
À 14 heures et des poussières, ce dernier, qui porte un foulard rouge de festayre autour du cou, accueille un groupe d’une trentaine de personnes de tout âge. « Le but de cette manifestation est de maintenir le lien avec nos lecteurs, leur expliquer comment le journal est fait et montrer qu’une entreprise de presse est transparente », insiste-t-il.
« Venu par curiosité »
Et c’est parti pour pas moins de deux heures de visite au sein de la rédaction du deuxième quotidien régional français. Début du parcours au 4e étage, où les bureaux de la direction ont été transformés en open space pour des start-ups. « J’ai vu la bannière annonçant les portes ouvertes en courant, je suis donc venu par curiosité pour découvrir comment fonctionne une entreprise de presse », témoigne Anthony, 34 ans, magistrat. « Je ne suis même pas lecteur de Sud Ouest. Je n’écoute que France Inter pour m’informer« , complète-t-il.
Comme lui, Valérie, 52 ans, travaille dans le recouvrement dans le quartier de la Bastide et a vu la bannière en passant. « Je voulais suivre le quotidien d’une rédaction, mais je ne lis pas le journal. Je me dégage des médias car j’ai l’impression que nous sommes submergés d’informations négatives. J’écoute plutôt des radios musicales comme FIP et Nova. »
lala
Entre 600 et 800 visiteurs
Dans ce groupe du samedi après-midi, les visiteurs sont donc essentiellement des curieux. Les portes ouvertes ne sont d’ailleurs qu’un jalon dans l’entretien de la relation entre le journal et ses lecteurs.« Nous avons un dialogue quotidien avec ceux qui nous lisent, via le médiateur que je suis, mais aussi par le courrier des lecteurs. J’alerte la rédaction en chef quand j’ai des courriers sur le même sujet ou que je reçois des plaintes. L’année dernière, par exemple, on avait supprimé la température dans la page météo. On a reçu une avalanche de mails en réaction, donc on les a remis. » développe Fabien Pont.
Un rendez-vous annuel qui parvient tout de même à réunir entre 600 et 800 personnes et que le médiateur compte bien entretenir. À la sortie, le livre d’or rassemble les mots laissés par les visiteurs. Des encouragements : « Je vous lis depuis que j’ai quatorze ans, longue vie au journal« . mais aussi des critiques : « Dommage que les journalistes ne parlent pas davantage des gilets jaunes« . Enfin, un troisième donne rendez-vous au journal pour la 7e édition de ses portes ouvertes : « A l’année prochaine ! » .